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En 2011, 21,5 millions de personnes ont été salariées par une entreprise à un moment de l’année en France. L’Acoss (Agence centrale des organismes de Sécurité sociale) a entrepris de réaliser une radiographie des salariés du secteur privé grâce aux statistiques des Urssaf.
Sont recensés parmi les 21,5 millions cités plus haut toutes les relations salariées entre un travailleur et une entreprise : CDI, CDD, intérim, etc. Les stages ne sont donc pas pris en compte.
L’étude en question se concentre sur 17,7 millions de contrats effectivement en cours à la fin de l’année 2011. En clair, un CDD de trois mois entre mars et juin n’est pas décompté, alors qu’un CDI ou un CDD de 6 mois entre novembre et avril l’est.

  • Comment travaillent les salariés ?

Le cas des salariés qui cumulent plusieurs employeurs est loin d’être marginal, puisqu’ils concerne un cinquième des salariés. […]

  • 84,1 % de salariés en CDI

Parmi ces 17,7 millions de salariés, 84,1 % sont en CDI, alors que ce type de contrat ne représente que 16 % des nouvelles embauches dans l’année ; 10,1 % sont en CDD, 3,6 % sont en intérim.
Les données compilées par l’Acoss permettent également de connaître la répartition par secteur de ces salariés. Avec 17 %, le secteur “Commerce,  réparation d’automobiles et de motocycles” est le principal employeur du privé, suivi, avec 10,2 % des salariés, du secteur “activités de services administratifs et de soutien”. Ce sont les “industries extractives” qui ferment la marche, avec 0,1 % de l’emploi salarié.

  • Secteurs masculins et secteurs féminins

Les femmes représentent 43,9 % des salariés du privé. Sans surprise, les domaines où l’on compte le plus de femmes sont ceux de la santé, de l’action sociale, ainsi que les agences de voyage. Mais ces secteurs représentent ensemble moins de 10 % des salariés.
Dans les secteurs les plus importants, la répartition est plus paritaire, avec 49 % de salariées dans le commerce et 46 % dans les services administratifs. L’exception vient du secteur industriel, qui représente 18 % des salariés et ne compte que 28 % de femmes.
Sans surprise non plus, les secteurs les plus masculins sont ceux de la construction et de l’industrie.
Par ailleurs, 74 % des intérimaires sont des hommes. Cette dissymétrie homme-femme s’explique sans mal, les secteurs faisant le plus appel à la main d’oeuvre en intérim étant la construction et l’industrie, qui sont “structurellement moins féminisés”, pointe le rapport de l’Acoss.
Les femmes sont en revanche sur-représentées dans les emplois en CDD (53,1 %) ; lesquels emplois sont, pour 34 % d’entre eux, à temps partiel.

  • L’emploi des jeunes

L’hôtellerie-restauration est un secteur jeune. Quelque 44,7 % des salariés y ont moins de 30 ans ; ce taux grimpe même à 47,4 % si l’on considère la seule restauration, alors que ces jeunes ne représentent qu’un salarié sur trois dans l’ensemble.
Le secteur de la restauration, qui représente plus de 4 % du total des salariés, n’est pas aussi précaire qu’on le croit. 83,10 % des salariés sont en CDI, soit le même ordre de grandeur que le reste des salariés. En revanche, avec 62,1 % des salariés à temps partiel, il se place dans les secteurs où les temps-pleins sont les moins nombreux.
L’étude de l’Acoss ne distingue pas les missions d’intérim par secteur, si bien que le secteur du travail temporaire est celui qui compte le plus de jeunes, avec 48 % de moins de 30 ans, dont près de trois-quarts sont des hommes. A l’opposé, les secteurs comptant le moins de jeunes salariés sont ceux de l’administration publique (12,2 %), de l’habillement (14,7 %) ou de l’industrie pharmaceutique (15,2 %) pour ne citer que les premiers.
C’est dans l’industrie lourde et dans la construction que les emplois sont les plus stables. De l’autre côté, c’est le service administratif, l’art et les spectacles, l’éducation et l’hôtellerie qui comptent le moins de contrats à durée indéterminée. Les CDD concernent principalement les jeunes et les femmes. Les femmes représentent 53 % des CDD, alors qu’elles constituent 44 % des salariés.
Retrouvez l’ensemble des chiffres de l’étude dans l’article du Monde.

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