Pour son traditionnel discours de Noël, le Roi Albert II a choisi comme thème majeur d’évoquer la crise cette année. Et il donne quelques pistes pour s’en sortir. Avec une mise en garde très remarquée «contre les discours populistes» de certains.
Addendum 26/2 : Les propos du roi suscitent une polémique.
Aux yeux de certains commentateurs, Albert II a, sans la nommer, pointé du doigt la N-VA (Parti nationaliste flamand) et fait une comparaison excessive avec l’essor du fascisme dans les années 1930. Des voix s’élèvent ce mercredi non seulement dans les rangs du parti nationaliste mais également chez certains spécialistes de la politique belge, comme les professeurs Mark Van den Wijngaert, Dave Sinardet et Carl Devos.
«Le Roi est sorti de son rôle. Il offense une grande partie des Flamands», estime pour sa part le sénateur Huub Broers. […]
Le Soir
En ces temps perturbés que nous vivons, soyons vigilants, et montrons-nous lucides face aux discours populistes. Ils s’efforcent toujours de trouver des boucs émissaires à la crise, qu’il s’agisse de l’étranger ou des habitants d’une autre partie de leur pays. Ces discours existent aujourd’hui dans de nombreux pays européens et aussi chez nous.
C’est un Roi grave pour une situation qui ne l’est pas moins. Il adresse d’abord un message de soutien aux travailleurs qui ont perdu leur emploi cette année à Ford Genk, dans la sidérurgie wallonne ou ailleurs. Et un Roi qui propose des recettes pour réagir à la crise : d’abord que tous les acteurs de la société belge «unissent leurs forces». […]
Mais la mise en garde la plus forte de la part d’Albert II cible les discours «populistes» : «La crise des années 30 et les réactions populistes de cette époque ne doivent pas être oubliées. On a vu le mal que cela fit à nos démocraties». […]
RTBF