L’Union Démocratique du Centre (UDC) maintient la pression concernant l’expulsion des criminels étrangers. Le parti a déposé vendredi sa deuxième initiative sur le sujet, munie de 154’982 signatures. But de l’opération: éviter que le Conseil fédéral et le Parlement s’éloignent de ses doléances. Avec ce texte, qui se veut une application fidèle du premier texte, accepté fin 2010 par près de 53% des Suisses, l’UDC veut obliger le gouvernement et le Parlement à respecter ses doléances.
Le président de l’UDC s’est félicité d’une récolte de paraphes si fructueuse et si rapide (seulement cinq mois). Et de fustiger la ministre de la justice Simonetta Sommaruga, accusée de rester les bras croisés, le Parlement n’ayant pas encore été saisi d’une loi d’application.
Et, pendant ce temps, les criminels étrangers «nous dansent sur le ventre», a lancé le chef du groupe parlementaire Adrian Amstutz. Des propos relayés par une liste de faits divers datant de cette semaine récitée par le conseiller national neuchâtelois Yvan Perrin. […]
Selon l’UDC, le Conseil fédéral refuse de suivre à la lettre le contenu de la première initiative. Le deuxième texte précise donc que l’expulsion sera automatique pour les étrangers auteurs de délits graves (assassinats, brigandages, viols), qu’ils soient récidivistes ou non.
Le renvoi devrait aussi frapper les délinquants notoires et incorrigibles, qui commettent à plusieurs reprises des délits affectant gravement l’ordre et la sécurité publics (menaces contre les autorités, rixes, lésions corporelles simples). Seule exception, l’expulsion ne pourrait être prononcée si l’acte a été commis en état de défense ou de nécessité excusable. […]
TDG