A Paris dans le XVIIIe arrondissement, sous couvert de covoiturage, des chauffeurs enchaînent les allers-retours vers le nord de l’Europe, à des tarifs défiant toute concurrence. Une activité de crise qui arrange conducteurs et voyageurs et qui se développe en dehors de toutes règles.
Porte de la Chapelle (XVIIIe), hier. A quelques mètres du métro, une petite dizaine de chauffeurs non déclarés chargent plusieurs fois par jour des clients, contactés sur Internet ou sur place, désireux de se rendre vers Lille, Bruxelles ou Amsterdam à bas coût et en mini-vans.
«Bruxelles? Amsterdam?» A la sortie du métro Porte-de-la-Chapelle (ligne 12), il suffit d’attendre quelques secondes avec un sac sur l’épaule pour se voir proposer un transport. A quelques mètres attendent des mini-vans en partance pour le nord de l’Europe.
Aucun des conducteurs ne souhaite s’étendre sur son activité. Et surtout pas sur ce qu’elle rapporte. Normal, faire des bénéfices à partir du covoiturage s’apparente à du transport clandestin, passible, selon la préfecture de police (PP), d’un an de prison et 15000 € d’amende. La personne transportée n’est, elle, pas inquiétée. […]
Le Parisien