Le voisinage est évidemment scandalisé par cet incendie qui semble criminel, mais pas tellement surpris.
Plusieurs habitants, qui s’expriment anonymement par crainte de représailles, déplorent « l’absence de présence policière », « police qui ne vient que très rarement, même quand on l’appelle ». « Après l’incendie de la poste il y a à peine quatre mois, on se demande vraiment pourquoi il n’y a pas eu plus de surveillance, c’est déplorable »,
s’indigne un riverain qui, comme beaucoup d’autres, était très content de disposer d’antennes de proximité lui évitant de se rendre en centre-ville. De son côté, la commissaire de Chelles assure être consciente du problème, mais n’a pas « les moyens » de maintenir une présence policière permanente.
Une autre dame, qui a grandi aux Coudreaux mais vit aujourd’hui à Marseille, se rappelle pourtant « un quartier tranquille, familial et sans histoires ». « Chelles aujourd’hui, c’est comme Aulnay-sous-Bois il y a dix ans », ajoute son mari, qui constate que « de plus en plus de gens, du moins ceux qui le peuvent, quittent le quartier ».