« Suis désolé. Je regrette profondément ». La voix est douce, intonation regret. Assis dans la salle, pas sûr que deux gendarmes attachés à la brigade de Cugnaux apprécient. Le premier a le nez bleu et fracturé ; l’autre ne sait pas encore s’il ne va pas devoir passer entre les doigts des chirurgiens pour réparer son pouce tordu.
Mercredi soir à Cugnaux, Ali, 45 ans « a globalisé ses infractions habituelles » résume le président Lemoine, un œil sur son casier judiciaire. Ivre, il a refusé de souffler avant de passer aux coups, puis aux injures une fois ramené dans les locaux de la brigade. « Et comme à chaque fois dans ce genre de circonstances, le lendemain, on ne se souvient de rien », note, pas vraiment dupe, le président. « D’ailleurs vous avez dit : Je ne me souviens de rien mais j’espère que je ne les ai pas loupés ! »
Pas très à l’aise, le conducteur en récidive s’enfonce un peu plus en écoutant Me Joëlle Glock. L’avocate, qui défend les gendarmes blessés, cite « Après les gendarmes, il a insulté, infirmer et aide soignant à l’hôpital et a encore trouvé le moyen d’ironiser le lendemain ; ça suffit ! » Avant l’expertise des blessés, elle réclame une provision.
Ali a été condamné à douze mois de prison, dont dix avec sursis et mise à l’épreuve avec obligation de soigner son appétence pour l’alcool.
La Dépêche
Merci à Julien271