C’est une publicité dont cette petite ville de l’Ohio se serait bien passée : le fait divers présumé a eu lieu au mois d’août dernier à Steubenville, 18 000 habitants : une adolescente ivre et inconsciente aurait été violée par plusieurs de ses camarades lors d’une soirée célébrant la fin de l’été.
Ce ne serait pas la première agression de ce genre aux Etats-Unis mais le cas de Steubenville est particulier : les agresseurs auraient fait circuler photos et commentaires sur les réseaux sociaux.
Il y a quelques semaines, le New York Times a révélé l’affaire en publiant une longue enquête dans ses colonnes mais c’est le groupe de hackers Anonymous qui a créé la polémique en décembre dernier en prenant fait et cause pour la victime.
Lorsqu’elle rentre chez elle au petit matin, l’adolescente désorientée ne se rappelle de rien et c’est une rumeur grandissante sur Internet et dans la ville qui va alerter les parents de la jeune fille, qui sera amenée le lendemain à l’hôpital.
La veille, des témoins de l’agression supposée auraient photographié, filmé et posté presque en direct certains moments de la soirée sur les réseaux Twitter, Instagram, Facebook et YouTube, en évoquant le « viol » d’une « fille morte ».
Ces éléments, dont certains ont été collectés par les parents de la victime, vont être rapidement effacés par leurs auteurs, compliquant le travail d’investigation de la police.
Celle-ci finit par arrêter deux adolescents de 16 ans, une semaine plus tard, les stars de l’équipe de football locale, qu’elle inculpe de viol et de kidnapping – ils auraient « transporté » la victime inconsciente dans différentes soirées la nuit de l’agression. (…)