Spécial Investigation C+. 07.01.2013 (B.A La Nouvelle Edition)
Ali Baddou: Pourquoi est-ce qu’ils viennent en France ? […] Jérôme Pierrat: Parce qu’il y a des opportunités qui s’offrent à eux depuis quelques temps, on va dire à la faveur de la mondialisation de l’économie, de quelques bouleversements géopolitiques…
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Le prochain numéro du magazine d’information Spécial Investigation, qui sera diffusé le lundi 7 janvier s’intéresse aux nouvelles mafias et notamment à la mafia nigériane fortement implantée à Lyon. Nommée «419», elle se serait spécialisée dans la traite des femmes et la prostitution.
La mafia nigériane compterait plus d’un millier de membres à Lyon.
Pour l’occasion, Jérôme Pierrat et Barbara Conforti, les journalistes du magazine, ont fait appel à Loulou Dédola, écrivain et musicien lyonnais, afin d’entrer en contact avec les mafieux. Auteur d’un livre sur le sujet (419 – African Mafia), il connaît bien le milieu après avoir vécu au Nigéria.
Après avoir débuté son enquête à Lyon où il a fait témoigner des prostituées nigérianes, Loulou Dédola et l’équipe du documentaire se sont rendus à Benin City, la plaque tournante mondiale du trafic d’êtres humains. «De nombreuses filles sont vendues à d’anciennes prostituées pour environ 10 000€ chacune. Le réseau du 419 les fait venir en France, grâce à des complicités dans des ambassades et des aéroports. Une fois sur place, les filles sont obligées de rembourser la somme de 40.000€ en vertu d’un contrat lié avec un prêtre vaudou», explique Loulou Dédola. […]
En réalité, le «419» serait les petites mains d’autres mafias, de véritables sous-traitants. «Ils font tout, ils travaillent au service et en partenariat avec toutes les mafias. Par exemple si l’une d’elle veut faire passer de la drogue, les Nigérians organisent un immense transfert par body packaging : ils font ingurgiter des kilos de cocaïne à des milliers de gens qui feront ensuite transiter la drogue». […]
Lyon Mag