Le 16 novembre a été organisé par le master «Politiques et management de l’égalité et de la diversité» de Sciences Po Lille le colloque «L’apparence physique, motif de discrimination : entre norme, codes sociaux, esthétisation et rejet de la différence visible».
Leader en France dès 2008 sur les questions de l’égalité et de la diversité, cette formation se propose de relever le défi de la prise en compte de la diversité de notre population au service d’une véritable égalité de traitement, fondement de notre République affirmé à l’article premier de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789.
Ce colloque est également une première parce que jamais encore un colloque en France, en Europe et probablement dans le monde, n’avait abordé en tant que telles les discriminations que subissent les personnes en raison de leur apparence physique. Ce critère de discrimination prohibée par la loi est – il faut le dire – orphelin à deux titres : en France il y a très peu d’affaires portées en justice ou devant la HALDE, dans le monde il y a jusqu’à présent peu eu de recherches et de publications sur ce sujet.
Les actes du colloque ouvrent la voie à des travaux de recherche et de pratique professionnelle concrète et entreprend de répondre notamment aux questions suivantes :
Comment ce critère de discrimination prohibée s’est-il construit dans notre droit et quel sens a-t-il ? Quelle acception faut-il retenir de l’apparence physique ? La couleur de peau ? La taille ? La surcharge pondérale ? Le handicap ? Ou le port de signes religieux ? Mais aussi, où s’arrêtent les codes sociaux et où commence la discrimination ? C’est la question des piercings et tatouages, par exemple. […]
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