A Montpellier, dans la nuit de vendredi à samedi, il avait insulté puis violemment frappé une quadragénaire, soi-disant parce qu’elle ne portait pas de voile. Ce garçon de 23 ans au casier judiciaire encore vierge s’est retrouvé, hier après-midi, dans le prétoire de la correctionnelle pour répondre de l’agression de cette automobiliste.
S’agit-il d’une réponse disproportionnée et extrêmement violente à la suite d’insultes lancées par la victime ? Ou bien l’acharnement subi par cette quadragénaire montpelliéraine puise-t-il son origine dans des préceptes de la charia que certains voudraient voir s’appliquer dans les rues du Clapas ? Toujours est-il que ce garçon de 23 ans au casier judiciaire encore vierge s’est retrouvé, hier après-midi, dans le prétoire de la correctionnelle pour répondre de l’agression de cette automobiliste, rue Paul-Rimbaud, dans la nuit de vendredi à samedi.
C’est là que, peu après 1 heure, la victime qui circulait en voiture a subi des jets de pierres, canettes et même d’une chaise. La dame s’est alors arrêtée et aurait commencé à se faire insulter, cracher dessus puis gifler et rouer de coups, même une fois à terre et par au moins deux hommes, avant que la police, prévenue entre-temps, n’intervienne et n’appréhende le jeune homme.
“Elle a insisté, m’a traité de sale noir” se défend le prévenu. “Ce sont des déclarations évolutives” lui objecte le président Baudouin. Le non-port du voile par la victime ? “Moi, j’ai une sœur qui ne le porte pas” argue le garçon. Lequel reconnaît avoir été ivre après avoir ingurgité “pas mal de vodka. J’ai dû boire huit verres...” “Vous n’aviez jamais parlé du fait qu’elle vous insultait du fait de votre race” insiste le magistrat.
Pour Me Vernhet, en partie civile, c’est entendu : “Cela fait deux ans que ma cliente cherche à déménager. Elle est en butte au rejet de sa communauté car elle a dénoncé un homme après avoir été violée. Elle attend de vous aujourd’hui que vous reconnaissiez son statut de victime.”
Pour le représentant du parquet, la prise d’alcool avancée par le prévenu n’est “qu’un paravent. C’est quelqu’un qui a déchaîné sa rage, s’érigeant comme le garant de la cause musulmane.” De quoi justifier sur l’audience ces dix-huit mois de prison, assortis d’un maintient en détention.
(…) Midi libre
Merci à chris3818919