Par Alexandre Latsa
Beaucoup de Français l’ignorent, car leurs journalistes n’en parlent pas, mais rien qu’en 2010, ce sont plus de 4.500 Français qui ont pris la nationalité russe, selon le journaliste Youri Kovalenko qui a pris ce chiffre auprès de l’institut Eurostat. […]
La triste vérité est que la France est devenue un pays fiscalement étouffant, et aussi un pays à l’économie ralentie avec plus de 9 millions de personnes ne travaillant pas à temps plein, soit 30% de la population active, et que Depardieu ne fait que rejoindre les quelques millions de français déjà présents à l’étranger. Celui-ci n’est sans doute pas du reste parti pour des raisons uniquement fiscales, mais aussi pour fuir un climat politique et moral simplement détestable, et ne parlons pas du climat médiatique.
Mais quoi d’étonnant finalement à cela puisque nos élites poussent depuis des décennies à la création d’une Europe sans frontières, dans laquelle chacun est libre de s’installer et vivre ou il veut? La question que tout le monde se pose est désormais de savoir si l’on va assister à un exil de riches (et de moins riches) Gaulois vers la Russie de Poutine. […]
Depardieu et Bardot contre les Femen et Pussy Riot? On peut se demander si la République y gagne au change ou si, par Toutatis, le ciel n’est pas simplement tombé sur la tête de certains journalistes, politiques et syndicalistes. Comme le relève très bien Jacques Sapir (ici et la): “la réalité russe s’avère, une fois de plus, bien différente des apparences. L’affaire Depardieu, en réactivant les fantasmes de toute nature ainsi que le fond antirusse d’une partie de la presse française, ne contribue pas à un examen objectif de cette réalité”.