Après la série d’agressions dont ils ont été victimes durant la nuit de la Saint-Sylvestre à Mulhouse, les sapeurs-pompiers ont vivement réagi dans un communiqué.
« Briser le pare-brise d’une ambulance… Même en temps de guerre, ce type de véhicule est préservé ! »
« L’objectif des individus qui ont lancé des pavés est on ne peut plus clair : Tuer ! »
« Les événements qui se sont déroulés dans la nuit de la Saint-Sylvestre à Mulhouse sont sans précédent. La violence, ou plutôt l’ultra violence des faits qui ont été perpétrés contre nos collègues nous font nous interroger sur le devenir de l’activité des sapeurs-pompiers dans cette ville », soulignent-ils.
« Depuis une dizaine d’années, nous n’avons pu que constater la dégradation de nos conditions d’intervention au mieux dans un climat tendu et, de fait, peu propice à l’exécution de nos missions, au pire dans un contexte de guérilla urbaine comme lors de la nuit du 31 décembre. Les comptes rendus d’interventions et les dégâts occasionnés à nos véhicules prouvent qu’une étape a encore été franchie à Mulhouse.
Un contexte de guérilla urbaine
Cet été déjà, des actes inqualifiables ont été perpétrés durant 3 semaines contre les sapeurs-pompiers (guet-apens avec caillassage, utilisation de cocktails Molotov et d’armes à feu). (…) Le fait d’avoir été classés en ZUS (Zone Urbaine Sensible) pour 6 quartiers mulhousiens, et ce dès 1996, n’a strictement pas enrayé la montée en puissance des violences urbaines… La ville de Mulhouse est devenue en grande partie une zone de non droit, au sein de laquelle nous sommes tenus d’intervenir coûte que coûte.
La ville de Mulhouse est devenue en grande partie une zone de non droit
Si certains élus bien-pensants s’acharnent à affirmer que les pompiers sont uniquement visés parce qu’ils sont des représentants des institutions, nous les invitons à venir constater les dégâts sur nos véhicules. L’objectif des individus, qui ont lancé des pavés de plusieurs kilos à une distance de 3 mètres, est on ne peut plus clair : Tuer !
Nous n’avons quasiment pas de droit de retrait et devons faire face à notre obligation de porter secours. Il arrivera un moment, vu les circonstances, où nous n’interviendrons plus. Il y a une limite à tout ! Nous savons que notre métier est dangereux, nous nous entrainons pour en minimiser les risques, mais le comportement irrationnel de ces individus est imprévisible et a des conséquences directes sur la population mulhousienne.
Briser le pare-brise d’une ambulance (qui se rendait sur un arrêt cardiaque !) en est un exemple flagrant. Même en temps de guerre ce type de véhicule est préservé ! »
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