Attention, dossier sensible. La communication est verrouillée à tous les étages. Les consignes ont été passées et personne n’a le droit de parler de « l’affaire » qui secoue en ce moment la SNCF.
Malgré ce luxe de précautions, elle commence à faire causer dans le Landerneau cheminot. Normal, elle est rarissime – il y aurait eu un cas similaire à à la gare de l’Est à Paris pendant les fêtes –, et possède tous les ingrédients de l’énigme. Les coffres-forts de la gare de Metz ont été vidés, le week-end dernier, au nez et à la barbe des systèmes de sécurité. Préjudice net : 331 000 € !
il y aurait eu un cas similaire à à la gare de l’Est à Paris pendant les fêtes
Le ou les auteurs auraient été bien renseignés. Ils connaissaient l’existence de cette salle particulière. Ils savaient comment franchir plusieurs portes à code. Et ils ont su, enfin, ouvrir les coffres. Ce n’est pas donné à tout le monde. « Il faut une clé et un code personnel », confie un personnel de la SNCF. Seule une dizaine de personnes possède ces données confidentielles. Leurs auditions sont en cours.
Autre curiosité du dossier : la caisse de gare renferme rarement autant d’argent. « En général, il y a 30 000, peut-être 40 000 € au moment où les convoyeurs viennent ramasser les sacs. Mais il y aurait eu des problèmes la semaine précédente et les convoyeurs ne seraient pas passés. »
(ndlr : la réaction de la CGT complètement en décalage avec les faits) :
Il faut aussi que l’on réfléchisse à la sécurité des agents. Nous demandons depuis des mois plus de sécurité », regrette la CGT.
Républicain Lorrain