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Notre amour déraisonnable du débat, un gouvernement qui ne s’assume pas… Sept explications à la passion française sur la question.
[…] Il y a eu le maire de Sète, qui a parlé des « gays femelles », comme s’il s’agissait d’animaux, l’Union des organisations islamiques de France (UOIF) qui a mis en garde contre « le risque de zoophilie », ou encore le maire du VIIIe arrondissement de Paris, qui a déclaré :
« Et pourquoi interdire plus avant les mariages consanguins, la pédophilie, l’inceste, qui sont encore monnaie courante dans le monde ? »
Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’en France le débat n’est pas apaisé. Quand on regarde la façon dont les choses se sont déroulées en Espagne et en Belgique, c’est d’autant plus étonnant. Là-bas, le mariage pour tous est passé comme une lettre à la poste. […] Le chercheur David Paternotte émet l’hypothèse que les journalistes français ont une responsabilité dans la teneur actuelle du débat. Parce qu’ils ont cette tradition de toujours présenter la pensée de manière dialectique, même quand c’est foireux.
« A la fin de l’été en France, les médias étaient en quête d’opposants. Ça tournait souvent à la caricature. N’importe quel curé de campagne qui était contre était interviewé. »

Il parle de la tribune en décembre des psychanalystes Jean-Pierre Winter et Monette Wacquin dans le Monde, « Non à un monde sans sexes ! ».
« C’est un recueil de bêtises, mais c’est publié dans Le Monde, un journal identifié à gauche. »

Il rappelle qu’en Espagne, les médias de gauche ont clairement soutenu le projet de loi. Les opposants ne parlaient que dans les journaux dont ils étaient proches. Le chercheur pense que cette présence de l’opposition dans des médias où elle n’était pourtant pas attendue a envoyé, en France, « un signe aux opposants ».

[…]

Rue 89

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