Le 12 janvier 1628 naissait à Paris, Charles Perrault. Parmi une abondante production littéraire où il aborda de nombreux genres, les Contes de ma mère l’Oye ou Histoires du temps passé, publiés en 1697, est son œuvre la plus connue.
Peuplés de fées, de sorcières et d’ogres, les Contes eurent un grand succès dès leur parution, mais à la mort de l’auteur, l’œuvre était déjà passée de mode. C’est durant la seconde moitié du XIXème siècle qu’elle fut redécouverte et depuis, son succès ne s’est jamais démenti : opéras, pièces de théâtre, ballets, films, pièces musicales se sont succédé jusqu’à nos jours.
(sources 1, 2)
Riquet à la houppe:
Il était une fois une reine qui accoucha d’un fils, si laid et si mal fait, qu’on douta longtemps s’il avait forme humaine. Une fée qui se trouva à sa naissance assura qu’il ne laisserait pas d’être aimable, parce qu’il aurait beaucoup d’esprit; elle ajouta même qu’il pourrait, en vertu du don qu’elle venait de lui faire, donner autant d’esprit qu’il en aurait à celle qu’il aimerait le mieux.
Tout cela consola un peu la pauvre reine, qui était bien affligée d’avoir mis au monde un si vilain marmot. Il est vrai que cet enfant ne commença pas plus tôt à parler qu’il dit mille jolies choses, et qu’il avait dans toutes ses actions je ne sais quoi de si spirituel, qu’on en était charmé. J’oubliais de dire qu’il vint au monde avec une petite houppe de cheveux sur la tête, ce qui fit qu’on le nomma Riquet à la houppe, car Riquet était le nom de la famille. […]
Texte intégral du conte