Les cantines rouennaises seraient-elles allergiques à la galette des rois ? Seule certitude, elle n’était pas prévue aux menus concoctés par les services de la Ville de Rouen qui gèrent la restauration scolaire.
«C’était avant tout pour proposer des menus équilibrés en partant du principe qu’en ce début d’année les enfants mangeaient déjà assez de galettes en d’autres occasions», assure-t-on à la Ville. De là à penser que c’était en raison du caractère peu «laïque» de la tradition de l’Epiphanie, il y a un (grand) pas que l’adjointe à la vie scolaire, Christine Argelès, ne veut pas franchir.
Reste que, depuis jeudi, l’élue, visiblement surprise d’une telle levée de boucliers, doit expliquer, jusque sur les radios nationales, cet «oubli» qui a visiblement choqué quelques parents. Qu’à cela ne tienne, il y aura bien dans les jours à venir une part de galette sur les plateaux de la cantine: 500 galettes ont été commandées en urgence pour régaler les 6000 écoliers Rouennais.
Paris Normandie
Il faudrait donner des cours de cuisine aux employés chargés des cantines scolaires à la mairie de Rouen, au moins leur dire que la galette est fourrée à la frangipane, c’est-à-dire à la crème d’amandes, et pas aux travers de porc.
C’est vrai ça, on ne dira jamais assez le danger que fait courir une part de galette annuelle sur des gamins gavés quotidiennement de frites, de soda et de couscous au Nutella.
Ces braves gens, sans doute soucieux de ne pas froisser les consciences ethnico-religieuses en fêtant l’arrivée des rois mages Melchior, Balthazar et Gaspard auprès de l’Enfant Jésus, ont en effet décidé de priver les gamins des écoles de galette. Exit donc ce gâteau particulièrement festif, ses fèves et ses couronnes. […]
bvoltaire