(…) Championne de la fécondité francilienne, la Seine-Saint-Denis, suite à une hausse constante depuis 15 ans, culmine en 2009 à 2, 42 enfants par femme. Elle devient ainsi le deuxième département le plus fécond de France, juste derrière la Guyane et devant la Réunion.
Ces disparités peuvent être dues à plusieurs facteurs, notamment la structure des ménages. À Paris, la part des femmes de 15 à 49 ans vivant seules est deux fois plus élevé que la moyenne nationale: 27 % contre 13 %. En grande couronne, où les familles sont plus nombreuses, cette part tombe à 8 % et ne dépasse pas 9 % en Seine-Saint-Denis.
L’immigration jouerait aussi un rôle si l’on en croit les chiffres: en Île-de-France, 22 % des femmes de 15 à 49 ans sont immigrées mais 31 % des enfants de moins d’un an ont une mère immigrée. Pour les femmes nées à l’étranger, l’indice conjoncturel de fécondité francilien atteint 2,93 enfants, contre 1,80 pour les femmes nées en France. En Seine-Saint-Denis, département où une femme sur trois est immigrée et où un enfant de moins d’un an sur deux a une mère immigrée, ces indices sont respectivement de 3,55 et 1,96. On constate le même phénomène, quoique d’ampleur moindre, dans le Val d’Oise. (…)
Le Figaro