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La nomination d’une personnalité étrangère à la tête du musée a pu être évoquée.

Mais le gouvernement considère que les esprits ne sont pas mûrs.

Un étranger à la tête du Musée du Louvre? Bien qu’aucune décision n’ait été arrêtée, la possibilité d’aller chercher le successeur d’Henri Loyrette au-delà des frontières ne semble pas totalement exclue. C’est en tout cas ce qu’affirmait, hier, l’agence de presse américaine Bloomberg, citant un french government official. En principe, rien n’interdit de nommer un Européen, voire un Américain, un Indien ou un Russe à la direction du Louvre, musée le plus visité au monde.
Devenu établissement autonome, le musée n’est plus tenu d’être présidé par un conservateur, mais le président doit, selon les statuts, être choisi «en raison de ses compétences scientifiques». En clair, ils excluent le recrutement d’un énarque pur jus, même si les nouvelles compétences de gestionnaire réclamé par le poste plaideraient en ce sens. Enfin, le temps de la présidence à vie est révolu, les personnalités étant nommées pour trois ans, renouvelables.
Rien n’empêche donc le gouvernement de proposer la succession d’Henri Loyrette à un historien de l’art, d’ici ou d’ailleurs. Les institutions françaises ne sont pas fermées à des personnalités étrangères. De 1997 à 2000, le Musée national d’art moderne, au Centre Pompidou, était dirigé par un Allemand, Werner Spies. Luc Bondy, directeur du Théâtre de l’Odéon, est suisse. Et l’actuel directeur du département des arts graphiques du Louvre, Carel van Tuyll, est hollandais. Les concours d’entrée dans les grandes écoles professionnelles, comme l’Institut national du patrimoine (INP, formant les conservateurs), sont d’ailleurs ouverts aux Européens. L’idée d’une préférence nationale, au moins dans les textes, a fait long feu. (…)
Le Figaro

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