On ne reparle des banlieues que lorsqu’elles sont agitées par des émeutes ! Oubliées de la campagne Présidentielle, les politiques de droite comme de gauche s’en désintéressent pour des raisons électorales différentes.
Aujourd’hui le calme règne, mais pour combien de temps encore avant l’explosion ?
Nos banlieues défavorisées subissent deux véritables fléaux : le chômage et l’exclusion. C’est à ces phénomènes qu’il faut s’attaquer quasi exclusivement, même si la politique de la ville a été présentée par les différents gouvernements comme la solution de la lutte contre l’exclusion.
Depuis une vingtaine d’années, plus de 40 milliards d’euros ont été consacrés aux banlieues défavorisées, mais la situation de leurs habitants demeure préoccupante, et sans cette intervention, elle se serait probablement encore plus dégradée. Une étude des émeutes urbaines américaines, dont le champ d’analyse couvre trois décennies, montre que le chômage, et non la pauvreté, est l’un des facteurs majeurs qui expliquent les soulèvements urbains. Ce n’est pas parce qu’on est pauvre qu’on se révolte, mais parce qu’on n’a pas de travail, qu’on n’a plus d’espoir et qu’on se sent étranger au monde où l’on veut vivre.
Si le chômage français est à la limite de ce qui est acceptable pour la population en général, il devient catastrophique pour les jeunes des cités où il atteint un taux de 45%.
La Tribune