211 euros le mètre carré. C’est à ce tarif délirant que Dominique, 50 ans, louait il y a encore quelques mois un «appartement» parisien. L’affaire a été révélée par la Fondation Abbé Pierre et RTL ce jeudi matin.
L’homme logeait dans la pièce – 1,56 m² habitable – depuis 1995. Il payait 1 650 francs (environ 250 euros) à l’origine, 330 euros jusqu’en mars 2012. Pour cette somme, il disposait d’un espace en sous-pente, lui permettant de se tenir debout «sur 20 centimètres». «Je rentre, je me couche», a-t-il expliqué à RTL, avant de confier : «On finit par se dire que c’est ça ou la rue. Ça me paraissait normal…»
Avez-vous connaissance de nombreux cas de ce genre ?(Patrick Doutreligne, délégué général de la Fondation Abbé Pierre)
Oui, on commence à voir des locations de garages, de caves, mis sur le marché comme des appartements normaux. Une économie parallèle est en train de se mettre en place. Les gens sont acculés à accepter des logements qui n’en sont pas sous l’effet de deux phénomènes : la crise économique – qui engendre plus de chômage et de précarité – et la crise du logement – il en manque près de 900 000 aujourd’hui en France.
on commence à voir des locations de garages, de caves, mis sur le marché comme des appartements normaux. Une économie parallèle est en train de se mettre en place