En Algérie, les futures mariées sont nombreuses à se faire recoudre l’hymen. La qualité de l’opération varie en fonction du porte-monnaie. […]
L’hyménoplastie, acte chirurgical qui consiste à recoudre l’hymen avec les muqueuses vaginales est une pratique secrète mais courante. […]
Plusieurs forums sur Internet en parlent ouvertement et les nombreux cabinets de chirurgie plastique qui ont éclos à Alger le font souvent.
Certains hôpitaux publics pratiquent aussi l’hyménoplastie et il suffit généralement de connaître un médecin et de le convaincre que c’est une question de vie ou de mort —ce qui est d’ailleurs parfois réellement le cas. […]
Tout le monde ne connaît pas de médecin et chacune n’a pas forcément les moyens de se payer ce genre d’opération. Souvent aussi, par pudeur, les femmes préfèrent ne pas recourir à cette manœuvre «humiliante», là où un faux acte de virginité peut suffire.
Pour 50-100 euros, on peut s’en procurer un auprès des nombreux faussaires installés dans le secteur dès l’approche de l’été, ou directement chez certains gynécologues, tolérants et compréhensifs, ou simplement attirés par l’appât du gain facile.
La pratique est devenue tellement courante que, d’après le quotidien Echorouk, une enquête vient d’ailleurs d’être ouverte par les services de sécurité sur le sujet, liée aux cas de plus en plus nombreux de demandes de divorce sur constat de non virginité (avec faux certificat).
Pour les plus pauvres des pauvres et celles qui n’ont aucunement l’envie de passer par un médecin ou un faussaire, heureusement, la nature est bien faite et les hymens ne sont pas les mêmes.
Fins, solides, saignants ou bien cuits, il y a autant d’hymens que de femmes et les hommes savent que tout n’est pas standardisé dans l’anatomie féminine.
«On s’entaille l’anus avec une lame, explique Sarah, une jeune femme qui a eu recours à ce procédé. Avec la pression de la pénétration, ça saigne et l’homme n’y voit rien, il préfère d’ailleurs ne pas trop voir cette partie de notre corps.»
Slate Afrique
Merci à Zatch