Addendum vidéo
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Les assises du Rhône jugeront à partir de lundi le commanditaire présumé du meurtre d’un détenu dans la cour de la prison de Varces en Isère, par un sniper qui s’est depuis suicidé, épisode inédit et spectaculaire de la guerre des gangs grenoblois remontant à 2008. C’était la première fois en France qu’un prisonnier était tué par un tireur posté à l’extérieur d’une prison.
Marcel Egea, arrêté aussitôt et fortement soupçonné d’être le sniper, devait être jugé en avril 2012 mais cet homme de 61 ans s’est pendu avec un câble alimentant des appareils électriques, dans sa cellule à l’isolement de la maison d’arrêt de Lyon-Corbas, au matin de l’ouverture de son procès.
Mourad Bouziane, accusé d’être le commanditaire, comparaîtra jusqu’au 1er février à Lyon, où a été menée l’instruction du dossier, aux côtés de deux amis de Marcel Egea, qui ont reconnu avoir servi d’intermédiaires.
Ce dimanche 28 septembre 2008, Sghaïr Lamiri, 29 ans, recevait cinq balles alors qu’il se trouvait dans la cour de promenade et mourait quasiment sur le coup. Les coups de feu provenaient d’un tireur embusqué positionné sur une colline surplombant l’établissement pénitentiaire. Un quart d’heure après, Marcel Egea était arrêté sur une moto volée, repérée peu avant la fusillade par des gendarmes, qui avaient placé l’engin sous surveillance. L’homme portait sur lui un fusil de chasse à lunette Remington dont le canon était encore chaud et était vêtu d’une tenue de camouflage. Sghaïr Lamiri, qui purgeait une peine de huit années d’emprisonnement pour vols à main armée, était lié à l’un des clans s’affrontant dans des règlements de comptes sanglants dans l’agglomération grenobloise depuis plusieurs années. Son frère Lasaad Lamiri, trafiquant notoire, avait été tué en 2003.
La Dépêche