Sur la façade délavée d’une ancienne charcuterie industrielle de Dijon, un palmier est dessiné à côté des mots “Hotel Refuges”. C’est là que vivent une centaine de demandeurs d’asile, faute de place dans un Centre d’accueil des demandeurs d’asile (Cada).
“Voilà le lieu de villégiature”, ironise Guy Jacob, militant associatif, devant le bâtiment délabré qui fait face aux anciens abattoirs. L’ensemble est voué à la démolition, pour la construction d’un écoquartier de 1.500 logements.
En attendant la fin de la trêve hivernale et l’arrivée des pelleteuses, ils sont une centaine, en majorité des hommes seuls, à squatter l’ancienne usine spécialisée dans la transformation de la viande.
Pays d’origine: République démocratique du Congo, Angola, Mali, Tchad, Guinée, Géorgie, Albanie… Tous ont fait une demande d’asile, certains ont épuisé les recours, d’autres attendent que leur cas soit réexaminé.
Aucun n’a accès aux Centres d’accueil des demandeurs d’asile (Cada), surchargés. Il y avait 1.352 demandes d’asile en Côte d’Or en 2011 pour 490 places en Cada. Sur la même période, à l’échelle nationale, plus de 57.000 dossiers de demande d’asile avaient été déposés, pour 22.000 places. (…)
Direct Matin