La Russie a engagé la banque américaine Goldman Sachs pour l’aider à améliorer son image auprès des investisseurs étrangers et des agences de notation, rapporte mardi 29 janvier le quotidien russe Vedomosti.
La banque d’affaires a signé un protocole d’accord avec le ministère du développement économique et le fonds russe pour les investissements directs, a confirmé une porte-parole de Goldman Sachs, sans donner plus de détails. Goldman se chargera de la communication avec les investisseurs, et participera aux présentations et aux tournées à l’étranger, explique Vedomosti, citant le vice-ministre du développement économique, Sergueï Beliakov.
Ce dernier a assuré que Moscou poursuivait par ailleurs ses efforts pour améliorer son climat d’investissement. Mais “pour l’instant, nous n’informons pas assez efficacement les investisseurs de nos actions”, a-t-il déclaré, estimant que les progrès du pays n’étaient pas assez mis en valeur.
LA RUSSIE PEINE À CONVAINCRE
La Russie, qui préside cette année le G20, peine toujours à convaincre les experts, malgré de bons résultats macro-économiques.
Le premier ministre Dmitri Medvedev s’est efforcé de promouvoir la Russie la semaine dernière au Forum économique mondial de Davos (Suisse), soulignant que le pays avait connu en 2012 une croissance de son produit intérieur brut (PIB) de 3,5 %.
La dette russe s’élève à environ 11 % de son PIB, un chiffre dérisoire par rapport à la plupart des pays occidentaux. Pourtant, la Russie est notée BBB par Standard and Poor’s et Fitch, et Baa1 par Moody’s, ce qui signifie qu’elle est considérée comme un émetteur de qualité moyenne.
Pour voir sa note relevée, le pays doit sérieusement réformer son économie, selon les agences de notations. Selon Charles Seville, de Fitch, cité par Vedomosti, Moscou doit ainsi se défaire de sa dépendance extrême aux hydrocarbures, réduire son inflation, augmenter sa productivité et poursuivre la privatisation de ses actifs.