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L’histoire du jeune Mehdi relance le débat sur la lutte contre la délinquance des très jeunes mineurs et interroge la société : qui est vraiment fautif ?
l s’agit d’un enfant. Et il est à craindre pour lui qu’il grandisse en prison. A qui la faute ?
Le titre barre la Une du Parisien : “Enquête sur la dérive d’un caïd de 12 ans”. Et à l’intérieur sur une double page : “Que faire de Mehdi, multirécidiviste de 12 ans ?”. Une enquête fouillée, détaillée, argumentée. Eh oui, il arrive que des journalistes fassent leur travail.

Eh non, le prénom, pour une fois n’a pas été changé. Pas plus que celui de sa mère : Malika. Et ce que dit l’article est à pleurer. En moins de 6 mois, Mehdi s’est rendu coupable d’au moins 17 vols avec violence (et en groupe) et d’un viol (sur son demi-frère défoncé avec un objet).

Mehdi erre de foyers en foyers, de commissariat en commissariat, de famille d’accueil en famille d’accueil. Parfois chez ses oncles qui font ce qu’ils peuvent.
Et la mère ? Malika s’est évaporée. Elle a eu cinq enfants de trois pères différents. Malika était “une très jolie fille” : elle a fait la pute dans les halls d’immeuble pour un peu de shit. Et elle devenue toxicomane. Un de ses frères qui a eu, un temps, la garde du petit Mehdi raconte : “un jour elle est venue le reprendre pour les allocs”. Puis elle l’a de nouveau abandonné.
Que faire de Mehdi, 12 ans, se demande le journal ? Que faire de Mehdi, 12 ans, se demandent les policiers et les magistrats ? Que faire ? Je l’ignore. Mais je sais que Mehdi est un enfant. Qu’il y a aussi des Driss formidables et des Fatiha merveilleuses. J’ai la certitude également que si Mehdi est coupable, il n’est pas responsable. Non, non et non -je vous rassure- il ne s’agit pas d’accuser la France, la société, le racisme, la misère : il y a des spécialistes de ce type d’exercices et d’ailleurs on n’entend qu’eux.

Les responsables, ce sont justement toutes ces associations qui n’aident pas, qui dénoncent et se prosternent devant un autel où figure Sainte Autoflagellation.

Que disent-elles à Mehdi et aux autres quand ils ouvrent leur télé ? “C’est nous (la France), nous qui avons fait de vous ce que vous êtes. C’est nous, qui n’avons pas su vous intégrer. C’est nous (la France) qui sommes coupables”. (…)
Atlantico

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