Joris Karl s’indigne sur Boulevard Voltaire de cet « inexplicable phénomène » : le rejet du drapeau tricolore.
C’est permis, à l’extrême limite, durant la coupe du monde de football, et encore. En revanche, pour tous les autres, pas de souci : portugais, italiens, maghrébins ou africains de France peuvent célébrer leurs couleurs sans crainte de représailles !
Depuis mon enfance dans les années 80, c’est comme ça. Je vis dans un pays où le drapeau national est un objet maudit, tout juste autorisé dans les commémorations et toléré lors des rencontres sportives. En dehors de cela, depuis une trentaine d’années environ, c’est presque dangereux d’arborer les trois couleurs dans la vie de tous les jours, et malheur à celui qui collerait un drapeau « France » sur sa voiture : il risque les pneus crevés. De même, je n’ose imaginer une famille qui suspendrait l’étendard à son balcon. […]
Maintenant, il flotte sur les façades de nos mairies, souvent au milieu de drapeaux de pays étrangers (jumelage), des régions et, bien sûr, le torchon de l’UERSS… Le maire de mon village d’origine l’a carrément supprimé pendant près d’un an, le remplaçant par celui, délavé, du conseil général. Là, j’avais la haine […]
À rebours de tout cela, en ce moment, au Japon, le maire d’une ville encourage au contraire l’achat du «hinomaru», le célèbre drapeau au soleil levant. Il propose même de le faire hisser dans les cours d’école ! Une idée pour Peillon ?
Boulevard Voltaire (Merci à Zatch)