Depuis quasiment trois mois maintenant, de nombreuses familles Roms ont élu domicile dans un immeuble de l’ancienne caserne Cardot sur le boulevard de Plombières. Si l’initiative permet à plus d’une centaine de personnes de passer l’hiver sous un toit, la situation semble aujourd’hui bloquée. […]
Et régulièrement, de nouveaux habitants prennent place sur le site. Aujourd’hui, près de 180 personnes vivent là, contre moins d’une centaine aux premiers jours de l’opération. Car depuis l’ouverture du lieu, l’information a circulé. Des cars font le lien entre la Roumanie et Marseille tous les week-ends. Roméo, comme d’autres, a réussi à faire venir sa fille de deux ans et le reste de sa famille proche dans le petit appartement qu’il occupe au troisième étage…
Aujourd’hui, la situation semble difficile à gérer pour les associations d’une part, mais surtout pour les bénévoles “citoyens”, comme Mathieu ou Xavier, présents quasiment tous les jours sur le terrain, mais sans vraiment de moyens, surtout matériels. […]
Dans un premier temps, il s’agit de pouvoir réaliser des petits travaux de mise aux normes et entamer un vrai travail social en direction des habitants. Et c’est ici que les choses se compliquent. Les associations refusent de s’engager. “Personne ne veut y aller, explique Anne Issler. Le groupe est beaucoup trop important. 180 personnes, ce n’est pas gérable pour une seule association. Pour Emmaüs, ça veut dire que je dois placer au moins deux personnes à temps plein sur le site : je n’ai pas les moyens humains de le faire…” Parmi les associations à l’origine de la réquisition, aucune ne veut assumer seule la responsabilité.
Pourtant, à l’époque, l’opération avait été menée à grand renforts médiatiques. Une centaine de personnes avait participé à la réquisition. […]
Merci à Lilib