La cour d’assises des mineurs des Pyrénées-Atlantiques a condamné vendredi 8 février «S.», 21 ans, à quinze ans de réclusion pour le meurtre de Jérémy Censier, tué dans une bagarre de village en 2009 à l’âge de 19 ans, considérant qu’il lui avait volontairement donné la mort. Le verdict a été lu alors que plusieurs dizaines de policiers et CRS avaient été déployés dans le tribunal de Pau pour éviter des débordements.
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Les six accusés comparaissaient libres sous contrôle judiciaire, notamment à la suite d’un vice de procédure qui avait conduit à la libération de S. au grand dam de la famille de Jérémy, qui a raconté, au fil du procès, avoir été elle-même «tuée» par sa disparition.
Trois de ses cinq coaccusés, poursuivis pour violences en réunion, ont été acquittés. Un autre a été condamné à quatre ans de prison et incarcéré, tandis qu’un deuxième a été condamné à trois ans dont un an avec sursis. Le verdict a été lu alors que plusieurs dizaines de policiers et CRS avaient été déployés dans le tribunal de Pau pour éviter des débordements.
A la lecture du verdict, la famille de la victime est restée impassible, tandis que des sanglots semblaient émaner des proches de certains accusés. Accusé d’avoir mortellement poignardé Jérémy lors d’une violente bagarre en août 2009 à Nay (Pyrénées-Atlantiques), S., 21 ans, encourait 30 ans de réclusion.
«L’excuse de minorité», qui divise par deux la peine encourue, ayant été retenue en raison de son âge au moment des faits (17 ans et onze mois), il écope de la peine maximale encourue par des mineurs dans ce cas de figure : 15 ans. Le ministère public avait requis pour deux des accusés des peines de deux ans et demi et d’un an et demi de prison, ne réclamant aucune peine pour les trois autres, faute de charges.
Le Nouvel Obs (Merci à domi )