Pour son second mandat, Obama veut réformer le système de l’immigration. Ses alliées : l’Eglise catholique et une grande partie des Eglises protestantes et évangéliques.
«Si je ne peux plus accueillir et aider un sans-papier qui vient dans mon église, je ne peux plus exercer ma liberté religieuse» (Thomas J. Rodi, archevêque catholique de Mobile, Alabama)
La «réforme de l’immigration», comme on dit, c’est l’Arlésienne de la politique américaine. Une fois tous les deux ans en moyenne, les présidents en parlent, font quelques promesses, puis passent à autre chose. […]
Plusieurs observateurs font remarquer que les protestants «born again» se mobilisent dans un intérêt bien compris : leur courant spirituel est effectivement surreprésenté chez les migrants.
Le projet n’est pas révolutionnaire, mais pragmatique. La Maison Blanche propose un régime transitoire pour les sans-papiers. Ils obtiendraient d’office le droit de travailler, mais payeraient une amende du fait de leur infraction à la loi. Pour avoir la citoyenneté américaine, ces étrangers devraient apprendre l’anglais et se mettre dans la même file d’attente que ceux qui légalement. En attendant la décision, les sans-papiers ne pourraient pas être expulsés. Par ailleurs, le contrôle aux frontières, déjà impressionnant, serait renforcé. Obama est d’ailleurs le président qui a expulsé le plus grand nombre de sans-papiers. […]
La Vie