Patrick et Guy, deux cheminots originaires de la Côte-d’Or, n’ont aucun souvenir de leur agression le 21 novembre 2009. De passage à Nîmes, les deux conducteurs de train avaient un peu bu. Rue Pierre-Semard, ils ont voulu porter secours à Virginie, une jeune femme giflée par son compagnon. Ce dernier, Amar, ivre, envoie au sol l’un des cheminots et frappe le second. Il est interpellé un peu plus tard par les policiers. Amar est en possession de la montre et d’une bague d’un des deux cheminots et porte des traces de sang sur ses vêtements.
Didier, l’une des victimes, souffrant d’un hématome sous-dural, se réveille dans une chambre d’hôpital. Beaucoup plus inquiétant, Patrick, son camarade, reprendra conscience au petit matin… en pleine campagne, dans un fossé. Il a le bras cassé, ne se souvient de rien et il est pris en stop par un automobiliste qui lui explique qu’il se trouve en Ardèche.
Plus de deux ans après cette agression, défendus par Maîtres Valérie Devèze et Jean-François Corral, les deux victimes n’ont toujours aucun souvenir. “On ne sait rien, balbutie Didier, venu témoigner vendredi devant le tribunal correctionnel. Aujourd’hui, lorsque nous sommes de passage à Nîmes, nous n’osons plus sortir du foyer…” “J’ai peur comme si j’étais un enfant” ajoute Patrick. Le prévenu, Amar, proteste. “Ils étaient deux contre moi. Je pense que tout seul, je n’ai pas pu faire tout ça…”
(…) Le tribunal a condamné Amar à quatre ans de prison.
Midi Libre
Merci à chris3818919