La communauté d’Afrique noire arrive en troisième position dans la ville avec un peu plus de 2 000 âmes, derrière les communautés marocaine et algérienne. Depuis quelque temps, de nombreux commerces fleurissent : épiceries, coiffeurs, danse ou décoration, la culture africaine se fait une belle place dans la métropole. La société Racines, leader français de vente de produits alimentaires africains, est installée à Montpellier. Elle ravitaille petits commerces comme hypermarchés et, depuis quelques années, elle est témoin de l’accroissement de la demande : “En 2008, explique Philippe Gauthier, directeur de Racines Montpellier, nous avions onze clients dans la ville pour un chiffre d’affaires de 70 000 €. En 2012, nous en avons seize avec un chiffre d’affaires en hausse de 80 %.”
Cosmopolite
Un accroissement de la demande qui correspond à l’augmentation de la population africaine à Montpellier, dont beaucoup d’étudiants. Parmi les 17 % d’étudiants étrangers à Montpellier, 47 % sont africains.
Pour l’Afrique francophone, le choix de la France est une évidence : Sénégalais, Ivoiriens ou Camerounais sont les les plus présents à Montpellier. Deux autres communautés sont très bien implantées, les Gabonais et les Congolais, en partie à cause de situations politiques complexes ou de conflits armées, amenant les étudiants à poursuivre leurs études hors des frontières.
Mais pourquoi Montpellier? Julie Mpone, installée à Montpellier depuis douze ans, fut présidente de l’Association des Camerounais à Montpellier : “On retrouve un climat très proche de l’Afrique et les Africains aiment vivre en communauté, Montpellier est une ville à taille humaine qui le permet.” (…)
La gazette de Montpellier
