(extraits) Rédactrice en chef du Courrier de l’Atlas, Nadia Hathroubi-Safsaf publie son premier livre, «Immigrations plurielles, témoignages singuliers». Un essai qui donne la parole à des Français venus d’ailleurs, et met en lumière l’humanité qui se cache derrière la figure, si souvent décriée, de «l’immigré».
« L’idée est née pendant l’élection présidentielle. Je n’en pouvais plus d’entendre taper sur les immigrés.
D’autant qu’il y avait déjà eu le débat sur l’identité nationale : l’immigration a été montrée du doigt, stigmatisée. (…)
Je voulais absolument qu’il y ait [dans mon livre] des gens de toutes origines. Toutes ces personnes ont travaillé et ont toujours eu – contrairement aux idées reçues – la valeur travail très à cœur.
(…) Les immigrés espagnols, polonais ou maghrébins ont énormément de points communs. Ils ont envie d’offrir une vie meilleure à leurs enfants. La plupart sont aussi très fiers d’avoir réussi à acheter leur maison ou un bien immobilier. C’est une façon de construire quelque chose et de s’enraciner. D’ailleurs, quasiment tous ont demandé la nationalité française, même s’ils expliquent à chaque fois que cette démarche a été pour eux un vrai débat intérieur.
L’idée forte de mon livre ? Montrer le côté humain de l’immigration. C’était vraiment une démarche militante et personnelle. (…) Je voulais au contraire écrire un livre humain.
« Si je pouvais, je l’offrirais à tout le monde, parce que le message peut être intéressant : prenez le temps d’écouter l’histoire de votre voisin, et dépassez la peur de l’Autre.»