Côté pile, l’architecture biscornue de la cité des Poètes à Pierrefitte ressemble « à un château, un palais de la fin du XXe siècle », défendue par une association d’esthètes basée dans les beaux quartiers parisiens, qui a tout fait pour bloquer la démolition partielle du site.
Côté face, le quartier rebaptisé « Cité rose » par ses habitants est un dédale d’allées et de porches qui en font le terrain idéal quand jeunesse et police jouent au chat et à la souris. Une scène incontournable à partir de laquelle tout s’accélère dans « la Cité rose », le film éponyme tourné au cœur du quartier. […]
L’équipe tient « absolument à parler de la minorité invisible, qui veut que ses enfants échappent au trafic de drogue et vivent normalement en famille, mais qui n’arrive pas à se faire entendre ». « A chaque étape de notre travail, cela a été le moteur : faire un film qui parle de la banlieue sans en occulter les violences, mais qui soit rassembleur », insiste Julien Abraham.
« La Cité rose » relève donc le pari de « ne pas mentir sur ce qui se passe en banlieue, sans pour autant fermer les yeux sur la richesse culturelle de la mixité et de l’immigration ». […]
Merci à Centurion