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Au ministère, on a repeint en rouge la carte du tourisme en Afrique

Au centre de crise du ministère des Affaires étrangères, on met à jour la carte du monde des risques encourus par les voyageurs plus de 900 fois par an.
Destinée aux voyageurs, une carte du monde nourrie d’informations envoyées chaque jour par les ambassades, les services et les ONG, vise à assurer la sécurité des Français.
Une fiche par pays résume la situation sur place et une couleur est attribuée selon le niveau d’alerte appliqué à la zone. En jaune, il n’est pas frappé par une restriction de circulation. En orange (ou marron), la zone est « déconseillée sauf raison impérative ». En rouge, le territoire est « formellement déconseillé ».
Modifiée 900 fois cette année, cette carte mondiale a considérablement évolué. L’Afrique, qui a certes toujours été jaune-orange-rouge mais dont l’ouest était plutôt jaune-orangée, est désormais une sorte de vaste zone rouge.

Au Maghreb, à l’exception du Maroc et d’une petite partie de la Tunisie, il vaudrait mieux n’aller nulle part. Plus au sud, c’est le grand rouge : Mali, Niger, Nigeria, Mauritanie, Soudan, Sud-Soudan, République Centrafricaine, Cameroun, Tchad…

Cette vigilance accrue n’est pas une surprise pour Jean-Michel Hoerner, professeur de géopolitique et de tourisme à l’université de Perpignan :
“Alors que le touriste a peur de son ombre, le voyageur cherche l’aventure. Autrement dit, les touristes, cette classe moyenne qui voyage, vont se déplacer vers d’autres régions. Le sud de la Méditerranée est ainsi délaissé pour des destinations européennes.”
Perdus pour une partie de l’Afrique, ils vont alors en Croatie, en Espagne ou aux îles Canaries […] Rue 89

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