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(extraits) L’Eglise voit dans le phénomène migratoire « un signe des temps », destiné « à transformer les structures nationales et internationales, sociales, économiques et politiques » a déclaré le cardinal Vegliò, président du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants lors d’une rencontre sur le thème « Le monde globalisé, les flux migratoires et la formation d’une famille humaine universelle ».
« Personne n’est étranger dans l’Eglise et elle n’est étrangère à personne, en aucun lieu », a-t-il insisté. A cette lumière, elle est « un lieu où les migrants sont reconnus et acceptés comme frères et soeurs, quel que soit leur statut légal », car l’Eglise, selon Benoît XVI,  « embrasse tout l’univers » et avec lui « tout peuple, toute culture et toute tradition ».

Pour l’Eglise, l’émigration est non seulement « un phénomène inévitable », mais aussi un « authentique signe des temps ». (…)

Le cardinal y voit même un signe destiné « à transformer les structures nationales et internationales, sociales, économiques et politiques, pour créer les conditions exigées par le développement pour tous, sans exclusion et sans discrimination à l’égard de quiconque et quelles que soient les circonstances ».
L’Eglise, qui a « toujours soutenu le droit de tout être humain à émigrer » appelle à une « meilleure gestion » de l’émigration (…) Les nations les plus prospères ont une « obligation, dans la mesure de leurs possibilités, d’accueillir l’étranger » qui est en recherche de « sécurité » et de « subsistance ».

L’Eglise « a la responsabilité d’assurer que l’opinion publique soit adéquatement informée sur les causes de l’émigration (…) et doit s’affronter au racisme, à la discrimination et à la xénophobie toujours et partout où elles se manifestent. »

Pour l’Eglise, en outre, l’émigration « n’est pas seulement une question de diversité et de cultures différentes » mais elle est un défi « d’unité, dans la rencontre de personnes du monde entier ». (…)
La foi chrétienne « demande aux fidèles de regarder les migrants (…)  comme des êtres humains qui contribuent à la société », non pas comme « des étrangers, mais comme nos frères et sœurs ».

L’émigration devrait donc être vue « comme un moyen d’enrichir notre patrimoine culturel », a-t-il souligné. Le but ultime étant, pour l’Eglise, « la croissance de la solidarité mutuelle et de l’amour chrétien », a-t-il conclu.

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