France 2, dans un reportage consacré au langage des jeunes, donne un sens très politiquement correct au mot “bolos” en laissant de côté tout le sens de racisme anti-blancs que véhicule ce terme.
A comparer avec cet article que Le Monde a publié (édition du Dimanche 26 décembre 2010 / Lundi 27 décembre 2010) sur l’éthymologie du mot Bolos :
Les premières traces de « bolos » ont pu être identifiées en 2003, en particulier dans le Val-de-Marne, où le terme désigne des acheteurs de cannabis traités de « bolos » par les dealers dans le sens de « pigeons ». Les trois années suivantes, le mot se développe dans les cités difficiles de banlieue parisienne (Le Monde du 16 mars 2005). Les rappeurs commencent à l’utiliser régulièrement. Booba en 2006 : « Hé, prends ton shit et casse-toi ! Bolloss ! » Seyfu la même année : « Pour toi, dans le ghetto, les faces de babtou [Blancs] sont des indics ou bollos parce que leur peau est trop rose. » Le groupe de rap 113 à son tour : « On a notre propre langue et codes, bollos ! »
Le sens du mot évolue selon les utilisateurs et selon les périodes : du simple « pigeon », on passe à un « bourgeois » ou un « blanc » méprisé parce qu’il vient de se faire voler ou « victimiser ». A partir de 2008, le terme sort progressivement du « ghetto » et commence à toucher les centres urbains des grandes métropoles. Les linguistes soulignent que sa signification évolue vers une définition plus large : bolos devient synonyme de « bouffon » et désigne ceux que l’on considère comme des abrutis, des naïfs.