L’histoire commence dans les années 90, lorsque Bangalore fait le pari de la sous-traitance informatique auprès des sociétés occidentales, grâce à l’irruption des nouvelles technologies dans l’économie mondiale.
Pari réussi : désormais, les géants indiens y côtoient les plus grandes multinationales, qui ont choisi d’y délocaliser une partie de leurs activités, attirées par une main d’oeuvre qualifiée, anglophone et bon marché.
Mais à quel prix ? Car la transition a été brutale et a chamboulé tous les repères de la société indienne, notamment la structure traditionnelle familiale. Aucune génération n’est épargnée pas même les plus âgés.
A Bangalore, où la valeur « travail » semble dominer toutes les autres, où l’individualisme prend petit à petit le pas sur le collectif, l’échec n’est pas permis. C’est ainsi que la Silicon Valley indienne s’est attirée un nouveau surnom : Capitale du suicide.
Public Sénat – Les dessous de la mondialisation – 07/02/2013