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Depuis une semaine, à Chennevières, des habitants occupent leur hall d’immeuble pour faire partir les trafiquants de drogue.
« Locataires en colère », « Stop aux dealeurs », « Touche pas à mon HLM »… Impossible de ne pas remarquer les affiches accrochées aux étages du bâtiment situé au 2, villa Bretagne à Chennevières. Depuis une semaine environ, quelques habitants de cette résidence, située dans le quartier sensible du Bois-l’Abbé, ont décidé de ne plus se laisser faire par les dealeurs qui squattent le hall de leur immeuble.
En plus d’avoir installé des banderoles à leurs fenêtres, certains ont décidé d’occuper le hall pour empêcher les jeunes de revenir, quitte à se mettre en danger, comme jeudi : « Un jeune a voulu rentrer dans l’immeuble vers 16 heures, explique une femme, les traits tirés. Comme je me suis opposée, il m’a mis une claque. Je l’ai poussé, il m’a alors donné un coup dans le thorax et je lui mis un coup de pied dans les parties génitales. Avec une autre maman, on l’a poussé dans les escaliers. »
Deux jeunes hommes de 18 et 23 ans ont été interpellés par la police dans cette affaire. L’un pour agression volontaire, détention de stupéfiants et pour rébellion, l’autre pour rébellion et violence sur les forces de l’ordre. Ils ont tous les deux été placés en détention provisoire et devraient comparaître devant le tribunal de grande instance de Créteil aujourd’hui ou demain dans le cadre d’une comparution immédiate.
Bruit, saletés par terre, insultes, menaces parfois doublées de violences…

Le quotidien des habitants est empoisonné depuis des années par plusieurs dizaines de jeunes en majorité du quartier qui squattent les lieux jour et nuit, boivent, fument et vendent de la drogue. Depuis quelques semaines, la tension ne cesse de monter.

Samedi 2 mars, un début d’incendie s’est déclenché au premier étage, car une locataire leur avait fait une remarque. « On leur avait dit de partir et ils n’ont pas apprécié, lâche une femme au fort caractère. Il y a un mois, ils ont ouvert le robinet de gaz… On n’en peut plus, on veut qu’ils partent et qu’ils nous laissent tranquilles. »
Depuis l’incident, cinq, parfois dix, voire vingt habitants se réunissent chaque soir dans le hall pour occuper l’espace jusqu’à 3 ou 4 heures.
Le Parisien

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