Six personnes de nationalité moldave ont été mises en examen par un juge d’instruction marseillais, dont trois ont été écrouées, dans le cadre du démantèlement d’un trafic de faux documents.
Les trois autres mis en examen ont été placés sous contrôle judiciaire. Au total, 12 personnes avaient été interpellées de novembre à février dans les Bouches-du-Rhône et à Paris dans le cadre de cette affaire, selon la même source. A l’origine du coup de filet, un ressortissant moldave en situation irrégulière avait été interpellé en juillet 2011, en possession de faux documents roumains, par la Brigade mobile de recherches de la Police aux frontières de Perpignan (PAF).
L’enquête, confiée à la PAF par le parquet de Marseille, a pu établir que cette personne et un complice, originaire de Moldavie et basé à Marseille, logeaient et employaient des compatriotes en séjour irrégulier par le biais d’une entreprise de BTP.
Deux autres organisateurs parisiens de ce trafic ont été identifiés comme fournissant
toutes sortes de documents falsifiés (papiers d’identité bulgares, lituaniens,
portugais, moldaves; attestations d’assurance de véhicules, etc.) permettant à
des clandestins de se maintenir sur le territoire et de bénéficier de prestations
sociales.
Le prix d’une fausse pièce d’identité par exemple était fixé aux alentours de
1.400 euros. Les enquêteurs estiment à une cinquantaine le nombre de personnes
qui auraient bénéficié de cette filière sur le territoire.