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Début janvier, seize familles, dont vingt-cinq enfants, «investissent» un immeuble vacant de 2.000 mètres carrés au 2 rue de Valenciennes, dans le 10ème arrondissement de Paris. Alors que le propriétaire des lieux a demandé leur expulsion devant le tribunal, deux mois après la «réquisition» et les visites ministérielles, la vie s’est peu à peu organisée dans cet ancien immeuble de bureau. Reportage sur le quotidien de Fatima, Fawa, Souhil, Salima…

Les squatteurs sauront le 25 mars s’ils doivent être expulsés, comme le demande le propriétaire, si le tribunal de grande instance de Paris ne se déclare pas incompétent dans cette affaire.
A peine a-t-on posé le pied dans le hall qu’une odeur de sucrerie envahit les narines. C’est Fawa, qui s’affaire dans la cuisine commune. «Je prépare un gâteau, explique-t-elle en esquissant un sourire. Il faut dire qu’il y en a des bouches à nourrir ici». En tout, soixante personnes, dont vingt-cinq enfants, vivent depuis deux mois sur ces 2.000 mètres carrés de bureaux. Un luxe qu’ils n’auraient même pas imaginé quelques mois plus tôt, avant l’opération coup de poing menée par l’association pour le Droit au Logement (DAL) et Jeudi Noir début janvier. […] Dès le premier jour d’occupation, Cécile Duflot avait promis qu’elle allait étudier la possibilité de réquisitionner le bâtiment. Depuis, pas de nouvelles. Pour Jean-Baptiste Eyraud, le président du DAL, «hors de question de mettre les habitants dehors sans solution de relogement».
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