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À une semaine de l’ouverture des négociations à l’ONU pour un traité sur le commerce des armes, Amnesty International sort ce mercredi un rapport pointant les activités de 5 pays membres du conseil de sécurité de l’ONU, et notamment la France à travers Renault Trucks, au cœur d’une polémique depuis quelques années.

(…) Depuis dix ans, le Darfour est le théâtre d’un conflit qui oppose l’armée et des milices soutenant le gouvernement aux groupes armés d’opposition. Bombardements aériens indiscriminés, attaques au sol contre des villes, des villages et des camps de personnes déplacées auraient fait 300.000 morts. Rien ne laisse présager une issue prochaine.

 “Véhicules civils militarisables”
Pour transporter les troupes sur les vastes zones désertiques, les acteurs armés ont besoin de véhicules tout-terrain. Des véhicules tels que le Midlum de Renault Trucks – une entreprise française filiale de Volvo – qui était transféré en pièces détachées et assemblés sur place, sous licence, par une entreprise soudanaise, la GIAD Automotive Industry Company.
Dans un documentaire diffusé en 2008, l’International Peace Information Service (IPIS) a identifié le Midlum. Il était alors utilisé par les Janjawids, des milices soutenues par le gouvernement qui ont commis des violations des droits humains flagrantes, entre 2007 et 2009, contre des civils au Darfour.
Renault Trucks a déclaré que ces camions étaient des véhicules “civils” et qu’ils devaient être utilisés exclusivement comme tels. Cette déclaration ne correspond ni au libellé “véhicules civils militarisables” utilisé en 2004 pour commercialiser ses camions, ni à leur usage final, puisqu’ils étaient utilisés par un groupe armé au Darfour. Mise en cause, Renault a finalement mis un terme à son contrat avec l’entreprise soudanaise en 2011. (…)
Le nouvel Observateur

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