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Cacophonie au sommet de l’Etat ? Alors que le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a évoqué «la constitution d’une filière terroriste» après la capture d’un deuxième jihadiste français, jeudi au Mali, François Hollande a préféré parler «em>d’un certain nombre de concitoyens perdu.
Addendum 13/03 : Hamid Zanaz, essayiste et journaliste algérien, répond à François Hollande qui « a peur de dénoncer les djihadistes »
Monsieur le Président,

Cette barbarie a un nom, monsieur le Président : l’idéologie islamique dont l’essence n’est autre que le combat contre tout ce qui n’est pas islamique.
Notre compatriote Albert Camus nous a déjà prévenu : « Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde. » Je crains, monsieur le Président, que par la façon dont vous qualifiez les soldats d’Allah capturés au nord du Mali, vous n’ajoutiez au malheur de la laïcité, déjà assez malmenée.
«Nos concitoyens perdus», avez-vous dit ! Je ne sais pas s’ils sont concitoyens de quiconque, ni s’ils sont vraiment perdus… Ce sont des djihadistes qui «combattront dans le sentier de Dieu, ils tueront et seront tués… » et, vous savez pourquoi, monsieur le Président ? Pour que «la parole d’Allah reste la plus haute». Ils ne sont pas de jeunes égarés, ils connaissent très bien leur but : l’instauration de la loi coranique par la force. Ils accomplissaient leur devoir religieux, kalachnikov à la main : le djihad fi sabil Allah, la guerre sainte pour la gloire d’Allah. […] Boulevard Voltaire/a> (Merci à Thomina)

Je ne pense pas qu’on puisse parler de filière. Il y a effectivement un certain nombre de concitoyens perdus, parfois travaillés par des milieux extrémistes et fondamentalistes, qui peuvent se retrouver sur un certain nombre de théâtres d’opérations.

Deux mois après le début de l’opération Serval, Jean-Yves Le Drian se trouve au Mali, où le ministre de la Défense a appris que l’armée française avait capturé jeudi un jihadiste français. Une arrestation, la deuxième de ce type après l’interpellation d’un autre ressortissant français, en novembre, extradé mardi vers l’Hexagone, qui a fait dire à l’ancien maire de Lorient que «cela montre qu’il y avait là constitution d’une espèce de lieu, d’une filière terroriste de guerre, qui pouvait accueillir certains jeunes en quête d’un destin radical, comme certains ont pu le faire en Afghanistan ou en Syrie.»
François Hollande, lui, a tempéré les propos de son ministre à l’occasion d’un déplacement à Paris dans le cadre de la Journée internationale de la femme et a préféré évoqué des «concitoyens perdus». […]
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