Deux jours après la cérémonie en mémoire au jeune militaire franco-marocain Imad Ibn Ziaten tué il y a un an par Mohamed Merah à Toulouse, sa mère Latifa Ibn Ziaten a répondu aux questions de Yabiladi.
Je voudrais remercier les Marocains de leur soutien et rendre hommage au roi du Maroc. Le Maroc n’oublie pas ses enfants.
Latifa Ibn Ziaten a ensuite reçu la légion d’honneur à titre posthume par les mains du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian. «Cette cérémonie s’est très bien passée. Je l’ai passée au coté de l’armée française qui est aujourd’hui ma seconde famille. Elle a été non seulement une tristesse mais également une fierté. », déclare émue Latifa Ibn Ziaten contactée aujourd’hui par Yabiladi. […]
Pourtant, quelques jours après la mort de son fils, Latifa Ibn Ziaten a vécu un véritable calvaire en France. «Certains policiers m’ont humilié. Personne ne m’a prévenu lorsqu’on a fait une autopsie sur le corps de mon fils. Après la tragédie, le maire de Toulouse n’a pas envoyé un message de condoléances et de soutien à ma famille. J’ai trouvé ça extrêmement dur», confie-t-elle la gorge nouée.
Elle ajoute qu’elle a été extrêmement touchée de lire dans la presse, quelques heures après la mort de son fils, qu’il était décédé des suites d’un règlement de compte car un arabe venait de tuer un autre arabe. «Lorsque j’étais dans le brouillard à cette période, c’est le Maroc qui m’a tendu la main. Le Maroc m’a redonné courage pour me remettre debout et ça je ne peux pas l’oublier. […]», tient-elle à dire. […]
Latifa Ibn Ziaten sera au Maroc le 25 mars prochain, pour se recueillir sur la tombe de son fils inhumé, il y a un an à M’diq, ville d’origine de Latifa. Elle nous a également fait savoir qu’elle souhaitait qu’une place de la ville porte le nom de son fils. Le Wali de Tétouan lui aurait donné son accord. Cependant, depuis plusieurs jours, elle essaie de le contacter par téléphone mais il reste injoignable. Elle souhaiterait que cette place soit inaugurée lors de son passage au Maroc.