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Alexis Corbière – BFM story

Christian Terras, Golias – extrait du Grand journal

14/03/13

Une photo circule sur les réseaux sociaux du monde entier : un prêtre, présenté comme Jorge Bergoglio, futur pape François, donne la communion au général Videla, le dictateur qui a régné en Argentine entre 1976 et 1981. La photo n’est pas datée.

Elle n’a pas été prise pendant la dictature, mais bien après. Elle se trouve dans la banque d’images de l’AFP. Elle est datée du 30 décembre 1990, à la veille de la libération de l’ancien dictateur, à Buenos Aires. La légende parle d’un « prêtre d’une église locale ». Il ne s’agit donc pas de Bergoglio, qui, en 1990, était directeur spirituel et confesseur à Cordoba, loin de la capitale.Aa

(…) Rue89


Ali Baddou Canal+ La Nouvelle Edition 14/03/2013


13/03/13

 

 


Le successeur de Benoît XVI est l’Argentin Jorge Mario Bergoglio, 76 ans, archevêque de Buenos Aires, jésuite.

Qui est le nouveau pape ?

Né en décembre 1936, dans une famille d’origine italienne émigrée en Argentine, une famille de travailleurs de chemins de fer de la région de Turin, il grandit au milieu de sept frères et soeurs dans un milieu modeste. Le jeune Jorge boucle un diplôme de chimie en dépit d’une grande fragilité physique (il ne respire qu’avec un poumon depuis l’âge de 20 ans) avant d’entrer chez les jésuites. Ce profil intellectuel de grandes capacités gravit les échelons de la compagnie de Jésus, jusqu’à en devenir, en 1973, le provincial, à l’âge de seulement 36 ans. Il tiendra le poste pendant six ans.

Bergoglio s’en tient à une vision traditionnelle – voire rigoriste – de la spiritualité ignatienne, ce qui le met en porte-à-faux avec sa base jésuite, séduite alors par la théologie de la libération.

Ce sont alors les années de junte militaire en Argentine et de nombreux prêtres, y compris Jésuites, sont attirés par la théologie de la libération.

« En tant que provincial des Jésuites, Bergoglio a insisté sur une lecture plus traditionnelle de la spiritualité ignatienne, exigeant que les Jésuites continuent à travailler dans les paroisses du personnel et agissent comme des aumôniers plutôt que de se tourner vers l’activisme politique. »

En 1979, il est mis au placard par le chef des jésuites, Pedro Arrupe, pour n’avoir pas été assez solidaire dans le bras de fer qui oppose la Compagnie de Jésus au pape. La traversée du désert durera douze longues années. Reclus dans des couvents, Bergoglio se tait, se contentant de dire la messe et de confesser. Jusqu’au jour où le pape le nomme évêque auxiliaire de Buenos Aires en 1992.

La Vie

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Réaction de Jean-Luc Mélenchon : L’élection de Jorge Mario Berloglio comme nouveau pape n’est pas une bonne nouvelle pour les progressistes du monde chrétien ni pour la révolution citoyenne en Amérique du sud.
Silencieux sous la dictature militaire puis à l’heure des jugements des militaires criminels, opposant connu aux gouvernements argentins de Nestor puis de Christina Kirschner, tendre pour l’Opus Dei, hostile aux prêtres progressistes, le nouveau chef de l’église catholique devra prouver qu’il n’a pas été élu pour déstabiliser les régimes progressistes de l’Amérique latine ni pour poursuivre les persécutions contre la théologie de la libération. – Blog de Jean-Luc Mélenchon

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