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À douze mois d’une échéance qui continue de mobiliser les électeurs, le point sur les enjeux, les stratégies et les points chauds

Pardon à tous les autres, mais ils sont deux à compter « vraiment », « affectivement » pourrait-on dire, pour les Français. Deux élus seulement, capables d’atteindre l’affect des Français. Pour le meilleur ou pour le pire. Le président de la République et le maire, dans une époque déboussolée, restent « deux valeurs sûres ». La preuve : on se déplace encore en nombre pour les élire. Ce qui n’est plus vraiment le cas d’autres scrutins…

Dans un an – probablement les 9 et 16 mars – se dérouleront donc les élections municipales. Dont on parlait déjà dès le lendemain de la présidentielle. C’est dire si elles sont attendues ! Dans un contexte national d’impopularité croissante du PS et de stratégie de reconquête de l’UMP, le Var ajoute sa différence : le Front national y est devenu la deuxième force politique.

Être visible

D’élection en élection, le parti de Marine Le Pen a cumulé les points, pour finir par dépasser la gauche. Une progression constante des voix FN qui, finalement, ne se traduit pas dans le paysage politique varois. Pas de parlementaires, un éphémère conseiller général à Brignoles. La question, désormais numéro un, est la suivante : les Varois, en tel ou tel coin du département, sont-ils prêts à élire des maires FN ? Et c’est bien cette interrogation qui taraude la très grande famille varoise de l’UMP. Avec onze parlementaires sur douze, elle tient aussi, avec ses alliés de droite, 45 des soixante communes de plus de 3 500 habitants du département. Donc, sachant qu’entre 70 et 80 % des maires sortants sont théoriquement réélus (selon le principe de la fameuse « prime aux sortants »), ce ne sont pas ces municipales-là qui risquent de changer la couleur du Var.

Une attention inquiète

Mais, sans aller aussi loin, si l’UMP perd une ville ou échoue dans sa conquête au profit du FN, cela en dira long sur l’état d’esprit actuel des Varois et la faillite, même ponctuelle, des partis traditionnels. À ce titre, Fréjus concentre sur elle une attention inquiète : la droite sera-t-elle en état de marche pour barrer la route au candidat FN ?

Chacun sa croix. À gauche, c’est Brignoles qui fait peur (à droite aussi, mais c’est une autre histoire). Après La Seyne, c’est sa deuxième ville symbole. Or, dans la capitale du centre-Var, le vent tourne depuis les cantonales. Le maire PC a failli s’y faire battre par le FN. Aux législatives, la candidate de la gauche n’a pas pu aller au second tour. Et, si la droite est loin d’y être unie, la gauche ne sait pas encore où elle va et avec qui.[…]

Var Matin

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