C’est dans une ville du sud de la France, que, pour des raisons de sécurité pour certains des protagonistes de cette histoire, nous ne nommerons pas. Une ville pourrie, dans une rue de laquelle vivent un ami et sa compagne. Ils se sont installés là il y a des années, on acheté une maison, ce n’était pas hors de prix vu que ladite rue se situait dans un quartier dit « défavorisé »…
Ils se disaient que ça s’arrangerait, que le côté défavorisé s’améliorerait. Ça n’a fait qu’empirer. (…)
« Nous avons remarqué que la chienne aboyait à la porte. Où se trouvait un type. A ce moment, le rabat de la boîte aux lettres s’est relevé et un des connard nous a regardés sans gêne… “Non, mais qu’est-ce qui vous prend ? Vous n’avez rien à faire là !”
Le gars n’a pas bronché, il a continué à regarder. J’ai descendu les marches afin de rabattre le volet tout en disant : “Allez, dégage.” Ce qui l’a mis en fureur. “Putain d’enculé de ta race. Toi t’es mort ! Si je te chope ! …” Et il a donné un grand coup de pied dans la porte.
Nous avons illico appelé la police, histoire de ne pas laisser passer les menaces de mort. En évitant de parler des dealers, sans quoi la BAC n’interviendrait pas. Un bon point pour eux : ils étaient là en cinq minutes, à deux voitures, dont une banalisée, venue dans le bon sens, la voiture de police remontant la rue dans le sens inverse.
Le flic a fouillé le complice – selon F…, qui était sortie répondre au flic puisque c’est elle qui avait téléphoné, elle n’a pas vu le responsable. Le type a été fouillé pour voir s’il n’y avait pas de drogue. Jusque dans le slip. Le flic n’a pas insisté, a demandé si la porte était pétée et a enregistré un procès-verbal.
Nous n’avons pas signalé plus, puisque ça ne les regarde pas. Mais je me suis désormais fait un ennemi de choix : le type qui est planté toute la journée devant ma porte. Celui-là même qui s’est baissé dans sa bagnole pour mieux voir qui arrivait, alors que je revenais de la gym. Je suppose qu’il ne frappera pas directement mais enverra des gens à lui.
Depuis, ils font un raffut pas possible devant notre porte. C’est insupportable. Portières qui claquent, klaxons pour alerter les clients qui les cherchent, musique arabe dans la voiture. Je les entends parler fort en ce moment, jeter leurs cannettes, et je suis plutôt en colère. Je ne les supporte plus, c’est clair. Et ça va finir en bataille rangée. A sept contre un, les paris sont ouverts. » (…)