Serge Juillard a été tabassé le 7 janvier 2009, par des «jeunes d’une cité». Une dizaine de suspects ont été interpellés mais seulement trois ont été renvoyés devant le tribunal pour enfants. Aujourd’hui, le quotidien de Serge Juillard, ce sont des crises et des souffrances terribles qu’il soulage avec de la morphine et le soutien indéfectible de son épouse.
«Finissons cette face de craie.»
Cette phrase résonne encore et fait mal à Serge Juillard qui jamais n’aurait pensé que des ados et des enfants puissent avoir une telle haine et faire preuve d’une telle violence envers une personne qui ne demandait rien et ne leur avait rien fait.
Cet homme , atteint d’un handicap, se souvient que des jeunes lui ont baissé son pantalon avant de lui porter des coups de pieds dans les parties génitales.
Le 7 janvier 2009, Serge Juillard, qui rentrait chez lui a été ralenti par un embouteillage dû à la neige. Au niveau de la Barbière, des jeunes de la cité s’amusaient à lancer sur les voitures des boules de neige «farcies avec des pierres». Après avoir entendu un choc, M. Juillard est sorti constater les dégâts. Il a alors été victime d’une agression sauvage. Une dizaine de jeunes l’ont insulté, fait chuter au sol et l’ont passé à tabac. […]
Deux d’entre eux, âgés au moment des faits de 14 et 16 ans, ont écopé de six mois de prison dont trois ferme. Le plus jeune, qui avait 12 ans, est astreint à une mesure de réparation.
«Ils m’ont bourré la bouche avec de la neige, j’arrivais plus à respirer. C’était vraiment pas la bonne forme. Et puis il y a eu la tournante : ils m’ont crucifié. Ils me tenaient par les bras et les jambes et ils m’ont frappé avec une barre de fer. J’ai reçu le premier coup dans la tête».
La Provence (Merci à fds84)