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À l’occasion du congrès de la Ligue contre le racisme et l’antisémitisme (Licra), ce week-end à Paris, retour sur un débat qui a suscité de nombreuses critiques et incompréhensions vis-à-vis de son président, Alain Jakubowicz.

Difficile de se faire comprendre ! Alain Jakubowicz passe pour le chantre de la lutte contre le racisme anti-Blancs, alors que sa position est plus complexe. Candidat à sa propre succession à la présidence de la Licra (l’élection a lieu ce week-end, 23-24 mars), l’avocat lyonnais a notamment été échaudé par le journal Le Monde (édition du 26 octobre 2012) : une citation lui fait dire que le congrès serait “entièrement” dédié à ce thème polémique. Dès la parution de l’article, il rectifie sur Twitter, assurant que ce ne serait “évidemment pas le cas”. Depuis, il n’est plus intervenu sur le sujet ou alors en direct.

La “nouvelle donne” de l’antiracisme

Mais le mal est fait : à l’heure où nous écrivons ces lignes, Wikipédia affirme que la Licra prévoit de “consacrer son congrès annuel de mars 2013 à ce thème”.
À la décharge des auteurs, la profession de foi d’Alain Jakubowicz comme candidat peut donner cette impression. C’est la “nouvelle donne” de l’antiracisme qui sera le thème du 47e congrès, écrivait-il en novembre 2012. Or, en quoi consiste-t-elle ?

“Ma génération a été élevée dans une culture de l’antiracisme qui ne correspond plus à la réalité d’aujourd’hui, explique-t-il. Pour nous, le Noir, l’Arabe, le musulman, le Juif étaient consubstantiellement des victimes, et le raciste était nécessairement de droite, blanc et chrétien.” 

Alain Jakubowicz assure que ces stéréotypes ont “volé en éclats” et que le racisme se retrouve désormais dans toutes les catégories de la population. En clair : après des années de dénégation, les associations antiracistes feraient bien de reconnaître l’existence de ce racisme anti-Blancs. (…)

Lyon capitale

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