Addendum 23.03.2013: (Sofiane) le prévenu prend la fuite pendant les délibérations
Évoquant un « prédateur », le procureur avait requis contre lui cinq ans de prison ferme assortis d’un mandat de dépôt. Redoutant de retourner en prison,
Sofiane a préféré prendre la fuite avant de connaître la décision du tribunal d’Évry qui le jugeait vendredi soir pour avoir régulièrement violenté son codétenu pendant deux mois, en 2009.
Steve, la victime, un jeune décrit comme « fragile » incarcéré à Fleury-Mérogis à 20 ans pour un vol de bouteilles d’alcool suivi de l’oubli d’un rendez-vous chez le juge d’application des peines, s’était retrouvé en cellule avec Sofiane, accusé de tentative de meurtre, et Mohamed, 19 ans. Brûlures, fractures, bleus… Pendant deux mois, Steve sera leur souffre-douleur sans que l’administration pénitentiaire le remarque. Des sévices qui lui ont valu 96 jours d’incapacité totale de travail. […]
Mohamed, le deuxième accusé quant à lui ne s’est pas du tout présenté à son procès. Il a été condamné à dix_huit mois de prison. Un mandat d’arrêt a été prononcé. […]
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Le tribunal correctionnel d’Evry a condamné hier soir deux jeunes hommes à trois ans et 18 mois de prison ferme pour avoir fait endurer un véritable calvaire pendant deux mois à leur ex-codétenu dans leur cellule de la prison de Fleury-Mérogis. A l’automne 2009, Steeve F. originaire du Loiret et âgé de 19 ans, avait été incarcéré pour avoir volé des bouteilles d’alcool dans un supermarché et recelé un appareil photo volé. Sa détention durera près de deux mois et virera au “martyre” comme l’a résumé le ministère public: coups de poings, coups de pieds, brûlures, coups de fouet avec le câble d’une tondeuse sont quasi quotidiens.
Le président du tribunal a mentionné un nez cassé, les mâchoires brisés, oreilles gonflées par les coups et des hématomes sur les tous les membres. Conduit à l’hôpital il obtiendra une ITT de 96 jours.
Seul un des deux prévenus s’est présenté, libre, à la barre. Un jeune âgé également de 19 ans, au casier judiciaire largement rempli, qui a eu du mal à se défendre des accusations de racisme et de communautarisme lorsque le juge ou le procureur lui ont rappelé l’injure “cul blanc” régulièrement proférée à l’adresse de son souffre-douleur.
Condamné à cinq ans de prison dont deux avec sursis, l’individu a pris la fuite pendant le délibéré.
Merci à DANY