Mouna Derouich, membre du Collectif «Halte au massacre en Birmanie», s’indigne dans une lettre ouverte à France 2 qu’un reportage consacré à Aung San Suu Kyi montre une Birmanie «uniquement bouddhiste» et ne parle pas de la minorité musulmane (Rohingyas et Kamans). La Birmanie est un pays bouddhiste à 90%.
Ma question est la suivante : à quand un reportage sur le silence coupable d’Aung San Suu Kyi concernant les minorités en Birmanie, cibles de persécutions dans son pays – la députée birmane couverte de fleurs et de vertus ne s’étant même pas rendu sur place ?
Madame, Monsieur,
Suite au documentaire intitulé : «Aung San Suu Kyi, un rêve Birman», diffusé le Mardi 12 Mars 2013 sur votre chaîne de télévision, je me permets de vous adresser ce courrier. En effet, le documentaire en question retrace le parcours de la députée birmane avec, entre autres, son combat pour la démocratie. Ce qui est une noble cause, j’en conviens. Mais une démocratie qui semble résonner selon ses propres idéaux et que vous semblez rejoindre puisque à aucun moment vous ne relevez le problème des minorités birmanes persécutées depuis des décennies.
Je suis choquée et scandalisée de voir qu’à travers votre documentaire vous faites le constat d’une Birmanie uniquement bouddhiste ; vous omettez – ce qui est surprenant, voire impardonnable de la part de journalistes – de préciser que la Birmanie accueille en son sein également des chrétiens, des musulmans, des animistes. […]